Après une heure de la rencontre de Michel Barnier, négociateur du Brexit, et Dominique Raab, ministre britannique chargé du Brexit, ont pris acte de leur désaccord sur le «backstop». Les négociations, qui devaient se poursuivre en début de semaine, sont stoppées.
Curieux week-end que celui qui vient d’avoir lieu à Bruxelles. À l’approche du sommet européen et du dîner crucial des Vingt-Sept consacré à l’article 50 mercredi soir, les observateurs guettaient dimanche soir le moindre signe d’un accord de retrait entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Le rythme des discussions s’est considérablement accéléré depuis une semaine entre l’équipe de Michel Barnier et les négociateurs britanniques.
L’annonce surprise de la venue dimanche après-midi du ministre chargé du Brexit, Dominic Raab, pour un face-à-face avec le négociateur en chef de l’UE, a contribué à faire grandir un peu plus les espérances concernant l’imminence d’un deal. Et ce alors que, de l’autre côté de la Manche, Theresa May essuyait depuis plusieurs jours les tirs croisés des unionistes irlandais opposés à un éventuel filet de sécurité entre l’île d’Irlande et l’île de Grande-Bretagne et des brexiters hostile au maintien du Royaume-Uni dans le marché unique et l’union douanière. «Theresa May est un sur un champ de mines», confiait vendredi un diplomate européen.