Mercredi, Igor Dodon, président de la Moldavie, a accueilli son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, dans la capitale Chisinau. Les deux dirigeants ont animé un point de presse conjoint.
Le chef de l’État moldave a déclaré qu’il s’engage, auprès d’Erdogan, à garantir l’autonomie de la Gagaouzie dans la Constitution du pays.
«J’insiste que les lois nationales doivent aussi être ajustées en tenant compte de l’autonomie de la Gagaouzie, a-t-il déclaré. L’an dernier, alors que le Parlement adoptait des lois qui ne tenait pas compte de cette autonomie, j’ai refusé de les approuver. Je veux que toutes les lois et les garanties d’autonomie soient intégrées dans notre Constitution. Je vous le promets.»
Dodon s’est aussi exprimé à propos des relations avec la Turquie «qui est un exemple important dans la protection des intérêts nationaux et la mise en place de bonnes relations».
«Nous aurons de bonnes relations avec l’Orient aussi bien qu’avec l’Occident, avec l’Union européenne (UE) aussi bien qu’avec la Russie et la Turquie, mais à l’instar d’Ankara, nous tiendrons toujours compte de nos intérêts nationaux, a expliqué Dodon. Notre pays est petit. Ce principe ne sera pas facile à appliquer pour nous, mais nous suivrons votre exemple. Nous faisons confiance à votre soutien.»
Se félicitant de 26 ans de relations bilatérales avec la Turquie, Dodon a précisé qu’une déclaration de partenariat stratégique sera signée aujourd’hui.
Notant que la Turquie a joué un rôle important dans la prospérité et le développement de la Moldavie, ainsi que la résolution du différend concernant l’autonomie de la Gagaouzie, Dodon a affirmé: «Nous avons de très bonnes relations. Nos pays ont enregistré un volume commercial bilatéral de plus de 400 millions de dollars en 2017. Notre objectif est d’atteindre la barre des 500 millions de dollars cette année, et passer à un milliard de dollars en 2019.»
Le président moldave a conclu en ajoutant que la Turquie a réalisé une aide de plus de 80 millions de dollars au total, soit via l’Agence turque de Coopération et de Coordination (TIKA) soit d’autres institutions, jusqu’à maintenant.