La sortie des Etats-Unis du traité INF est un coup dur pour la stabilité globale, selon un sénateur russe

La sortie annoncée des Etats-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) va constituer un « coup dur pour le système mondial de stabilité stratégique », a tweeté dimanche le sénateur russe Alexeï Pouchkov.

Président de la commission des politiques de l’information et de la communication au Conseil de la Fédération de Russie, il a noté que Washington se retirait une nouvelle fois d’un traité, citant la dénonciation en 2001 du Traité de limitation des missiles antibalistiques (ABM), y voyant un premier coup dur.

En décembre 2001, l’administration du président George W. Bush avait annoncé sa sortie du Traité ABM signé en 1972 par les Etats-Unis et l’Union soviétique, permettant aux Américains de travailler à un bouclier antimissile.

Le président américain Donald Trump a annoncé samedi que son pays allait se retirer du Traité INF, accusant la Russie de le violer « depuis de nombreuses années » sans fournir de preuve,

Le Traité INF, signé en 1987 par le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev et son homologue américain Ronald Reagan, interdit le développement, le déploiement et l’essai de missiles balistiques ou de croisière lancés depuis le sol d’une portée comprise entre 500 et 5.500 km.

Moscou et Washington se sont accusés à maintes reprises de violer ce traité. En juillet 2014, les Etats-Unis avaient affirmé pour la première fois que la Russie l’avait violé, ce qui avait été démenti par le Kremlin selon qui il s’agissait là d’une campagne antirusse lancée par Washington en raison de la crise en Ukraine.