Vingt-sept personnes ont été interpellées en Albanie lors d’une opération de démantèlement d’un réseau de trafic d’héroïne et de cocaïne à destination des pays européens, a annoncé lundi la police albanaise.
« La police recherche encore quatre personnes, dont deux ressortissants turcs », a précisé à l’AFP une porte-parole de la police, Gentian Mullai.
Les personnes interpellées « menaient leurs activités dans différents pays européens en lien étroit avec d’autres organisations criminelles », selon le parquet.
Elles sont également soupçonnées de blanchiment d’argent, affirme le ministère public dans un communiqué.
Au cours de l’opération, des armes et une « quantité considérable d’héroïne et de cocaïne » ont été saisis, selon la police, qui n’a pas été plus précise.
Dans une enquête séparée, 13 personnes, dont deux anciens parlementaires du Parti socialiste au pouvoir et deux policiers, ont par ailleurs été arrêtés pour corruption et abus de pouvoir présumés, selon la police.
Parmi les interpellés figurent Arben Cuko ex-patron de la direction pénitentiaire, limogé en septembre pour corruption présumée, et un ancien député, Arben Ndoka, soupçonné de faux à l’occasion de la vente de terrains publics.
Selon le parquet, le nom des deux anciens parlementaires est apparu dans l’enquête à la faveur d’écoutes téléphoniques.
L’Union européenne, que l’Albanie souhaite rejoindre, pousse Tirana à mieux lutter contre le crime organisé et la corruption.
L’ancien ministre de l’Intérieur Saimir Tahiri fait notamment l’objet d’une enquête pour trafic international de cannabis.