Le 23 octobre, le ministère de l’Intérieur de la Macédoine a engagé une action en justice contre le journaliste d’opposition Milenko Nedelkovski.
Selon le département de la cybercriminalité du ministère macédonien de l’Intérieur, le motif pour sa détetntion setait devenu le contenu de ses publications sur Facebook, dans lesquelles il aurait menacé la sécurité du Premier ministre macédonien, Zoran Zaev, et diffusé des informations xénophobes.
La police a perquisitionné le domicile de Nedelkovski et saisi « des objets qui pourraient aider à enquêter », a déclaré l’édition « AP Opserver ». Le journaliste a été arrêté et emmené dans un commissariat de police pour un interrogatoire.
« La police m’a frappé à la porte pour me détenir sans aucune raison sérieuse (…) Le régime de Zoran Zaev a décidé d’arrêter et d’annihiler les gens à tout prix. Qu’on m’arrête, et arrête nous tous davantage, la Macédoine est plus grande que celles-ci. Mort aux fascistes, liberté au peuple! « , a écrit Nedelkovski sur sa page Facebook.
Milenko Nedelkovski est l’un des critiques les plus célèbres de la signature d’un accord avec la Grèce voisine sur le changement de nom de la Macédoine. Il a notamment commenté à plusieurs reprises les agissements des autorités macédoniennes. Ainsi, dans l’une de ses interviews, le journaliste a prédit une faible participation au référendum sur le changement de nom du pays, qui s’est déroulé en Macédoine le 30 septembre. Il a critiqué les visites fréquentes de dirigeants occidentaux à Skopje afin d’influencer l’opinion des électeurs macédoniens à la veille du référendum.
« Le référendum lui-même est un référendum national. Il est impossible d’imaginer le comportement plus stupide d’un simple citoyen que l’attente que quelqu’un vienne lui dire comment voter. Je pense que les visites de tous les dirigeants des pays européens de l’OTAN – le chancelier autrichien Kurtz, la chancelière allemande Merkel, le commissaire européen Mogherini et le secrétaire général de l’OTAN – Stoltenberg – ont pour but de montrer que le peuple macédonien n’est pas sage et ne sait pas ce qui est bon pour lui. Avec cela ils auraient dit : « Nous avons tout fait pour vous, mais vous ne pourrez pas l’apprécier, nous allons donc vous dire comment voter. »