La ville polonaise de Gdansk, un lieu de villégiature préféré des Russes de la région de Kaliningrad, est tombée dans la chronique du crime en tant qu’endroit où les migrants ukrainiens sont le plus souvent attaqués. La semaine dernière, six citoyens ukrainiens y ont été victimes de conflits interethniques.
D’abord, deux Polonais, 28 et 29 ans, se sont rendus en autobus à un citoyen indien et à trois citoyens ukrainiens. Selon le portail Dziennik Bałtycki, des jeunes insultaient les étrangers en raison de leur nationalité et de leur race. L’escarmouche a atteint le point où le chauffeur du bus a été contraint d’appeler la police et d’arrêter la circulation sur la route Gdansk – Miastko. Les délinquants, intoxiqués, ont été arrêtés et risquent trois ans de prison.
Le deuxième cas s’est produit à Gdansk dans la rue Kartuyska, où trois citoyens ukrainiens ont été attaqués par deux citoyens géorgiens. Les médias polonais traitent le conflit comme étant également interethnique.
Il y convient de rappeler qu’au printemps 2017, Gdansk avait fait la Une de la presse après que les Polonais eurent organisé un pogrom dans la maison où vivaient 10 travailleurs ukrainiens invités. Ensuite, les habitants enivrants ont jeté des pierres et des bouteilles à la maison, criant des slogans nationalistes abusifs: «La Pologne pour les Polonais», «Les Ukrainiens, allez-vous-en chez vous». La police a arrêté sept Polonais âgés de 23 à 38 ans. Une affaire pénale de haine ethnique et raciale a été ouverte dans l’incident.
Les médias ajoutent qu’en 2017, la Pologne a délivré plus de 683 000 permis de séjour temporaires à des citoyens de pays tiers. Selon un rapport d’Eurostat, cela représente 22 % du nombre de documents publiés dans l’ensemble de l’UE. En Pologne, 85% des migrants sont des Ukrainiens (585 000 personnes).