L’année dernière, la principale vague de migration légale vers l’Union européenne provenait d’Ukraine et s’est avérée beaucoup plus ambitieuse que prévu.
Cette information a été communiquée par DW avec pour référence des données d’Eurostat.
Ainsi, selon l’organisation, en 2017 un étranger sur cinq possédait un passeport ukrainien (21,1%) et avait obtenu un permis de séjour ou un autre statut dans l’un des pays de l’UE, lui permettant de rester plus de 3 mois. Ces statistiques d’Eurostat ne couvrent que les citoyens des pays non membres de l’Union européenne qui avaient déposé une demande de papiers pour la première fois ou qui ne l’avaient pas fait depuis plus de six mois (les extensions de permis valides n’étaient pas prises en compte).
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Sur les 3,1 millions de ces étrangers qui ont reçu le droit de rester dans l’UE en 2017, près de 662 000 étaient des citoyens ukrainiens. Dans le même temps, 88% d’entre eux sont venus travailler. Ainsi, la migration en provenance d’Ukraine est nettement une migration de travail. Une autre particularité est qu’elle est largement axée sur un seul et même pays: la Pologne.
L’année dernière, les autorités polonaises ont délivré un nouveau permis de séjour dans leur pays à plus de 585 000 citoyens ukrainiens. En fait, c’est ce qui a fait de la Pologne le leader européen en matière d’accueil des étrangers. Les deux autres plus grands groupes d’étrangers venus de pays non membres de l’UE pour y vivre et travailler l’année dernière sont les Biélorusses (près de 43 000) et les Moldaves (près de 8 000).
Cependant, les Ukrainiens occupent la première place parmi les bénéficiaires d’un permis de séjour dans 5 autres pays de l’UE: la Hongrie, la Lituanie, la Slovaquie, la République tchèque et l’Estonie. En outre, selon Eurostat, les travailleurs migrants en provenance d’Ukraine figuraient en 2017 parmi les trois groupes les plus importants en Bulgarie, au Danemark, en Lettonie et en Croatie. Ainsi, ils partent principalement dans les pays d’Europe orientale, dont les résidents sont eux-mêmes nombreux à partir travailler dans les États de l’Europe de l’Ouest.