Le gouvernement catalan de l’indépendantiste Quim Torra a présenté aujourd’hui à Barcelone le « Conseil de la République », sorte de gouvernement parallèle présidé en Belgique par son prédécesseur Carles Puigdemont, qui tente de maintenir son influence, un an après s’être exilé.
Ce nouvel organisme sera une entité privée, dépourvue de statut officiel, afin d’éviter les problèmes avec la justice espagnole mais devra se coordonner avec le gouvernement régional à Barcelone. Il se donne pour mission d’avancer vers l’indépendance et de rechercher des soutiens à l’international.
« A ce conseil, il revient de construire la République de manière décomplexée, d’une manière plus libre et plus sûre, à l’abri des abus de l’Etat espagnol », a affirmé Puigdemont par vidéoconférence depuis la Belgique, en expliquant que le gouvernement de Torra se trouve limité par l’action de la justice espagnole.
Pendant cette présentation, au siège du gouvernement catalan à Barcelone, ni la composition ni le fonctionnement de ce « conseil de la république » n’ont été détaillés. Mais les indépendantistes ont expliqué qu’ils voulaient le compléter d’une sorte de parlement parallèle. L’opposition anti-séparatiste a critiqué sévèrement cette initiative. « C’est une institution « fake », des feux d’artifices pour donner l’impression qu’ils créent une république », a déclaré Carlos Carrizosa, chef du groupe parlementaire de la formation libérale Ciudadanos, premier parti en Catalogne.