L’économie iranienne souffrait déjà de nombreux maux avant la décision de Donald Trump en mai de se retirer de l’accord nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, puis de rétablir des sanctions.
L’annonce de ces sanctions, « dévastatrices » selon le président américain, a aggravé la chute de la monnaie iranienne, qui a perdu en un an 70 % de sa valeur face au dollar, et provoqué un exode d’entreprises étrangères.
Le retour annoncé d’un embargo sur le pétrole lundi a d’ores et déjà plongé le pays dans une récession et devrait entraîner une contraction de 3,6 % de l’économie en 2019, selon le Fonds monétaire international (FMI).
En raison de l’insécurité planant sur l’économie du pays, M. Fekri, qui fournissait depuis 47 ans ses clients en pompes et perceuses industrielles européennes, a été forcé depuis plus d’un an de stopper ses importations.
« Les ventes ont chuté de 90 % ces six derniers mois. Tout le bazar souffre », affirme-t-il à l’AFP.
Presque tous les produits en Iran, des médicaments aux pièces de rechange des avions en passant par les bouteilles en plastique, sont liés à la chaîne d’approvisionnement mondiale. L’effondrement de la monnaie et le retour de l’isolement menacent donc toutes les sphères de la société.
Pour aider les ménages iraniens à faire face à l’inflation galopante, le gouvernement a commencé à distribuer des colis alimentaires à près de la moitié d’entre eux.