Dans la perspective du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, une exposition rendant hommage au « Corps de travailleurs chinois » s’est ouverte vendredi à Bruges, à 100 km de Bruxelles, retracant l’histoire des soldats chinois passés inaperçus.
Le Corps de travailleurs chinois est une force de travailleurs recrutés par les gouvernements britannique et français pendant la Première Guerre mondiale pour apporter une aide, non combattante, aux forces armées du Royaume-Uni.
Il y avait environ 140 000 travailleurs chinois servant pour les Alliés pendant la Première Guerre mondiale. La plupart d’entre eux ont été recrutés par la Grande-Bretagne et la France entre mai 1916 et le début de 1918.
Les ouvriers chinois ont été affectés à des travaux pénibles, tels que creuser des tranchées, construire des quais, poser des pistes, décharger des navires, réparer des réservoirs et nettoyer des champs de bataille. Leur soutien logistique était essentiel pour les armées alliées sur le front occidental.
Christophe Dejaegher, conseiller provincial de Flandre occidentale et maire de la ville belge de Poperinge, a salué lors de la cérémonie de lancement tous les ouvriers chinois qui étaient le pont symbolique entre la guerre et la paix, dans la mesure où ils se sont battus non seulement pour la liberté des Européens, mais ont également joué un rôle important dans la reconstruction d’après-guerre.
Le titre de l’exposition « Mémoriser l’histoire pour chérir la paix » véhicule le même message de paix, a souligné Christophe Dejaegher.
Zhang Chi, ministre-conseiller de l’ambassade de Chine en Belgique, a déclaré que l’exposition de photos, organisée conjointement par la Chine et la Belgique, « permettra à nos peuples, en particulier à la jeune génération, de se souvenir de cette mémoire partagée, afin de préserver la paix et l’amitié Chine-Belgique. »
Après avoir visionné l’exposition de photos, un habitant de Bruges a confié à Xinhua qu’il comprenait mieux cette histoire et qu’il était très touché.
Comme le montre l’exposition, sur les 140 000 travailleurs chinois, près de 20 000 sont morts ou ont disparu.
De nombreux ouvriers chinois ont perdu la vie avant même d’arriver en Europe. Une des histoires les plus tragiques s’est produite en février 1917 lorsqu’un navire français, surnommé « Athos »,transportant des ouvriers chinois a été torpillé par le sous-marin allemand, faisant 543 morts.
Il existe actuellement 69 cimetières en France et en Belgique où 1874 travailleurs chinois ont été mis au repos.