Le ministre iranien de Affaires étrangère Zarif a déclaré que l’utilisation excessive par les États-Unis de leur puissance militaire et économique avait amené le monde à croire fermement qu’il ne pouvait pas être ni prisonnier ni otage des politiques de Washington.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, s’attardant ce samedi sur le fait que les Etats-Unis sont de plus en plus isolés dans le monde, a déclaré : «Bien que les Américains et les Européens partagent les mêmes positons sur un certain nombre de sujets, ce qu’ils ne dissimulent pas, mais ils ne sont pas sur la même longueur d’onde en ce qui concerne le plan global d’action commun sur le nucléaire iranien (PGAC)».
Rappelant le poids économique des Etats-Unis, Zarif a reconnu qu’il est difficile de faire face au pouvoir économique d’un tel pays vu le fait que la devise américaine est dans la conjointure actuelle celle qui domine dans le commerce international et la finance, et les investisseurs américains sont présents au capital de toutes les grandes sociétés dont notamment cotées européennes, ce qui contraint les entreprises à se soumettre à la loi américaine.
Le chef de la diplomatie a fait remarquer que les Européens menacée dans leurs intérêts par des sanctions «extraterritoriales, se sont dits décidés à tenir tête à Trump sur l’accord nucléaire. Cette révolte européenne a exposé l’isolement sur la scène mondiale des autorités américaines qui crient la colère.
Après l’annonce d’un système censé permettre de contourner les sanctions américaines en Iran, l’UE a lancé un véritable défi à Washington, laissant entendre qu’elle cherchait à défendre ses intérêts.
Zarif a noté que le fait que les Européens n’ont pas pu remplir pleinement leurs obligations est une réalité, mais cela ne porte pas atteinte aux principes et aux bienfaits de l’accord nucléaire pour l’Iran, et pour la paix et la sécurité internationale.
Fustigeant la stratégie de désengagement à l’internationale menée par Washington qui s’est retiré de multiple accords qui n’étaient pas d’ailleurs «mauvais» (Nucléaire, climat, droits de l’homme, Unesco, TPP…), le haut diplomate iranien a déclaré que tout ces gestes montrent que le gouvernement américain est un gouvernement «hors la loi» qui agit sur la base de « la logique de la force».
En réponse à une autre question concernant les résultats des récentes élections du Congrès américain, Zarif a répondu : «Nous ne définissons jamais notre politique envers Washington sur la base des politiques et des problèmes intérieurs des États-Unis».
Interrogé sur des proposions de négociations avancées à plusieurs reprises par Donald Trump, le haut diplomate chevronné iranien a conclu que Téhéran n’accueille qu’avec scepticisme l’offre «rusé» du président américain.