Le président américain Donald Trump a signé une proclamation, vendredi, interdisant aux migrants qui franchissent illégalement la frontière américano-mexicaine de demander l’asile aux États-Unis.
Cette décision est une réaction à la caravane de migrants qui se dirigent vers la frontière sud des États-Unis, et qui prévoient de demander l’asile dès leur arrivée, tel que le fait tout migrant entrant illégalement dans le pays.
La sécurité à la frontière a déjà été renforcée: 7 000 soldats ont été envoyés pour sécuriser la frontière sud et « durcir » les points d’entrée.
« La migration de masse, continue et menaçante, d’étrangers sans aucune base pour une admission aux États-Unis par notre frontière sud a précipité une crise et sapé l’intégrité de nos frontières », a déclaré Trump dans sa proclamation.
Le plus grand groupe de la caravane serait composée d’environ 5 000 personnes, et il est suivi par d’autres groupes plus petits.
La caravane qui est partie du Honduras a atteint les 7 000 personnes, un nombre considérable de ressortissants d’autres nations d’Amérique centrale ayant rejoint ce périple à pied de 1 500 km.
La caravane est principalement composée de Honduriens qui fuient la violence et la pauvreté dans leur pays d’origine.
Trump a déclaré avoir signé cette proclamation « pour canaliser ces étrangers vers des points d’entrée au lieu d’essayer de contourner ces ports à travers la frontière de 3 200 kilomètres ».
« L’entrée illégale d’un grand nombre d’étrangers aux États-Unis entre les points d’entrée de la frontière méridionale est contraire à l’intérêt national, a ajouté Trump. Notre loi reconnaît depuis longtemps que les étrangers qui souhaitent entrer légalement aux États-Unis doivent le faire donc aux points d’entrée. »
La proclamation durera 90 jours. Ensuite, il incombera au secrétaire d’État, procureur général et secrétaire à la Sécurité intérieure de recommander un renouvellement ou une prolongation.
Alors que tous les migrants qui entrent aux États-Unis illégalement n’auront donc pas droit à demander l’asile, Trump a déclaré qu’ils bénéficieraient de certaines protections, sans toutefois expliquer en quoi consistaient ces protections.