Le groupe d’expert cherchera des idées pour réguler non sur les contenus haineux eux-même, mais plutôt sur les procédures que doivent mettre en place les réseaux sociaux pour les identifier et les filtrer.
La France et Facebook vont travailler ensemble sur le contrôle des contenus sur les réseaux sociaux et internet, a annoncé lundi à Paris le président français Emmanuel Macron. Facebook « accueillera prochainement une délégation de régulateurs français », qui « auront pour mission, avec les experts » de Facebook » de « faire des recommandations conjointes précises, concrètes, sur la lutte contre les contenus haineux et offensifs », a indiqué Emmanuel Macron à l’Unesco, en lançant les travaux du Forum international sur la gouvernance de l’internet, qui se tient chaque année.
Facebook a confirmé de son côté la constitution d’un « groupe de travail » avec des régulateurs français, qui « voyagera sur différents sites de Facebook autour du monde, dont probablement Dublin et la Californie ».
Nick Clegg, le nouveau directeur des affaires publiques de Facebook pour le monde, a déclaré que le réseau social acceptait l’idée d’un « besoin de régulation ».
« Identifier » des bonnes pratiques. L’idée d’une collaboration entre Facebook et l’administration française est née lors de l’entretien d’Emmanuel Macron avec Mark Zuckerberg au printemps à l’Elysée, ont indiqué l’Elysée comme Facebook. Selon des sources gouvernementales française, la délégation française qui commencera à travailler au début du mois de janvier prochain sera composé d’une poignée de fonctionnaires, issus de différentes agences de l’Etat ou ministères, comme l’Arcep ou le ministère de la Justice.
Le groupe d’expert cherchera des idées pour réguler non sur les contenus haineux eux-même, qui sont très difficiles à caractériser légalement, mais plutôt sur les procédures que doivent mettre en place les réseaux sociaux pour les identifier et les filtrer. Il pourrait s’agir « d’identifier » des bonnes pratiques, que le régulateur pourrait ensuite « certifier », indiquait-on ainsi à l’Elysée.