Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a annoncé sa démission mercredi, plaçant le gouvernement de Benjamin Netanyahu dans la tourmente au lendemain d’un accord de cessez-le-feu avec les groupes palestiniens dans la bande de Gaza.
Le ministre ultranationaliste a dénoncé devant la presse le cessez-le-feu comme une « capitulation devant le terrorisme » et a appelé à des législatives avant l’échéance fixée à novembre 2019, jetant l’incertitude sur l’avenir du gouvernement en place depuis 2015, considéré comme le plus à droite de l’histoire d’Israël.
Il a annoncé le retrait du petit parti qu’il dirige, Israël Beiteinou, de la coalition gouvernementale, laissant théoriquement le Premier ministre avec une majorité minimale d’un seul siège.
Un responsable du Likoud, le parti de droite du Premier ministre, a indiqué que M. Netanyahu reprendrait le portefeuille de la Défense et jugé que des élections anticipées n’étaient pas nécessaires.
« La ligne que nous avons suivie au cours des derniers mois est complètement fausse », a de son côté asséné M. Lieberman, d’une voix posée.
Avec le cessez-le-feu en particulier, « nous avons apporté une réponse insuffisante, inadéquate et inacceptable au tir de 500 roquettes » contre Israël, a-t-il dit.
« L’Etat achète le calme à court terme au prix de graves dommages à long terme pour la sécurité nationale », a poursuivi Avigdor Lieberman.
Il a aussi critiqué la décision du gouvernement de permettre le transfert de dollars qataris dans la bande de Gaza principalement pour payer les salaires des fonctionnaires du mouvement islamiste palestinien Hamas.
« Nous devons nous entendre sur une date pour des élections le plus tôt possible », a argué M. Lieberman.
Avant l’annonce de cette démission, M. Netanyahu avait défendu ses choix: « Nos ennemis nous ont suppliés d’accepter ce cessez-le-feu et ils savent très bien pourquoi ils l’ont fait », avait-il dit.