Arménie : L’ancien garde du corps de Serge Sargsian à nouveau arrêté

Un officier de haut rang qui a dirigé les services de sécurité de l’ancien président Serge Sargsian pendant plus de deux décennies a de nouveau été arrêté jeudi, près de cinq mois après avoir été accusé de corruption.

Vachagan Ghazarian est accusé d’avoir omis de déclarer à un organisme de lutte contre la corruption plus de 2,5 millions de dollars en espèces qui étaient principalement détenus sur les comptes bancaires de son épouse et lui.

Vachagan Ghazarian est accusé d’avoir omis de déclarer à un organisme de lutte contre la corruption plus de 2,5 millions de dollars en espèces, qui étaient pour la plupart détenus sur ses comptes bancaires et ceux de sa femme.

Ghazarian a été arrêté pour la première fois le 25 juin, cinq jours après que la police ait effectué une descente dans son appartement à Erevan et y ait trouvé 1,1 million de dollars et 230 000 euros (267.000 dollars) en espèces. Le Service national de sécurité (NSS) a annoncé qu’il avait été arrêté devant une banque commerciale à Erevan en possession d’un sac contenant 120 000 USD et 436 millions de drams (900.000 USD).

Un tribunal de d’arrondissement d’Erevan avait rapidement autorisé les enquêteurs à maintenir Ghazarian en détention provisoire pour enrichissement illégal et fausse déclaration de biens. Mais la Cour d’appel d’Arménie avait ordonné sa remise en liberté le 20 juillet après qu’il eut offert de verser une caution d’un milliard de drachmes (2,1 millions de dollars).

La Cour de cassation a annulé jeudi cette décision à la suite d’un recours formé par les procureurs. Le Service spécial d’enquête (SIS), un organisme chargé de l’application de la loi responsable de cette enquête très médiatisée, l’a placé en détention plus tard dans la journée.

L’avocat de Ghazarian n’a pas pu être joint pour commenter l’affaire. L’officier autrefois influent nie les accusations portées contre lui. Il est la première personne en Arménie à faire face à de telles accusations.

M. Sargsian n’a toujours pas commenté publiquement l’affaire de corruption contre l’un de ses hommes les plus dignes de confiance.