La crise autour de Transcarpathie ne diminue pas. Kiev lance des déclarations indignées et Budapest, sans plus tarder, continue de travailler avec la population de la région et lui apporte un soutien que le gouvernement ukrainien ne peut se permettre.
Ainsi, selon une source du ministère hongrois des Affaires étrangères, citée par le journal Nezavisimaya Gazeta, Budapest a entrepris une étude de l’expérience de la Moldova en matière d’autonomie des Gagaouzes, alors que des conflits armés pourraient survenir sous des prétextes nationalistes.
Ensuite, afin d’éviter la confrontation, le Parlement moldave a décidé d’accorder à la région une autonomie satisfaisant les deux parties, ainsi que l’Union européenne. De plus, comme le journal le note, ces dernières années, le gouvernement moldave a tenté de restreindre l’autonomie des droits des Gagaouzes, en réponse à laquelle Bruxelles a demandé que ces tentatives soient arrêtées afin d’éviter un autre conflit en Europe.
Selon les sources de l’édition, le ministère hongrois des Affaires étrangères étudie attentivement la situation dans la région autonome. La situation y est assez stable : la Gagaouzie fait du commerce librement avec les pays de l’Union européenne, ainsi qu’avec la Russie et la Turquie. L’enseignement en russe fonctionne librement et les diplômés des écoles locales ont la possibilité d’étudier dans des établissements d’enseignement supérieur russes et turcs.
L’interlocuteur de l’édition souligne que ces facteurs sont pris en compte à Budapest : «On ne peut exclure que la partie ukrainienne ait déjà reçu un appel au dialogue, ce qui permettra de résoudre les problèmes de la Transcarpathie.»