Le Vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a déclaré jeudi que Téhéran a honoré ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire et s’attend à ce que réciproquement l’Union européenne respecte ses obligations et les mette en œuvre dans toutes ses dimensions dont notamment économiques.
Abbas Araqchi, qui s’exprimait, ce vendredi 16 novembre à Rom, devant un groupe de journalistes et de chercheurs italiens, a brossé un tableau des coopérations de la République islamique d’Iran avec les pays européens dont l’Italie dans le cadre de l’accord nucléaire et des positions de Téhéran.
Il évoque le retrait unilatéral des Etats-Unis de Trump de l’accord nucléaire pour dire que Washington a effectivement violé la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
« Les États-Unis n’ont pas seulement abandonné l’accord, ils sont allé jusqu’à encourager les autres pays à violer le Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien (PGAC) et la résolution onusienne.
Pour le diplomate iranien le retrait de Trump de l’accord nucléaire qui va dans le cadre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) indique que les États-Unis n’hésitent pas à détruire l’ordre mondial qu’ils ont eux-mêmes aidé à créer.
S’attardant sur ce retour en arrière incompréhensible géopolitiquement de Trump basé sur la stratégie du désengagement à l’international, l’intéressé a déclaré que ces manœuvres unilatérales représentent une menace pour la sécurité de la région, de l’Europe et du monde.
Le diplomate iranien qui s’est rendu à Rom pour participer à la réunion du groupe politico-consultatif des vice-ministres iraniens et italiens des Affaires étrangères, a déclaré qu’au-delà du soutien politique, c’est surtout la question des garanties économiques que les Vingt-Huit doivent concrétiser.
Réitérant sur le fait que l’Iran a rempli ses obligations prévues dans l’accord nucléaire, le Vice-ministre iranien des Affaires étrangères a indiqué que Téhéran attend à ce que l’Union européenne fasse plus et honore ses obligations économiques et politiques, car jusqu’à présent, l’action de l’UE n’a pas encore abouti à des « résultats opérationnels ».