Les forces de l’ordre intervenaient dimanche après-midi au niveau de l’échangeur d’Ifs au sud de Caen pour disperser un millier de gilets jaunes, notamment au moyen de gaz lacrymogène, a constaté l’AFP.
Arrivés par l’est de l’échangeur, neuf cars de gendarmes mobiles étaient visibles au niveau de l’échangeur – le plus important point de blocage autour de l’agglomération de Caen dimanche -, où les forces de l’ordre se sont déployées. Les « gilets jaunes » y avaient installé un barrage filtrant à la mi-journée, laissant passer les véhicules au compte-goutte.
Vers 16 h 30, devant l’arrivée d’un groupe de manifestants formant un bloc assez compact, les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogène pour les disperser. La plupart ont rebroussé chemin et les gendarmes ont aussi essuyé quelques jets de bouteilles. Une poignée de frondeurs faisaient face aux gendarmes, éloignés d’une cinquantaine de mètres, au milieu des colonnes de fumée noire et des feux de palettes et de pneus allumés par des manifestants sur la chaussée.
Dans la matinée, les forces de l’ordre étaient intervenues vers 10 heures, pour lever « dans le calme » deux points de blocage installés par des manifestants sur le périphérique sud de la ville, selon la préfecture. L’intervention était motivée par des dégradations graves commises durant la nuit, avec l’incendie d’un radar et des feux de palette sur la chaussée. La préfecture a aussi évoqué « la forte suspicion, rapportée par des automobilistes, de dégradations et d’extorsions commises à l’encontre des occupants des véhicules entravés durant la nuit sur ce barrage par des manifestants se disant gilets jaunes. »