L’armée syrienne a repris samedi au groupe Etat islamique son dernier fief dans le sud de la Syrie, au moment où des frappes de la coalition antijihadistes ont fait des dizaines de morts dans l’est du pays en guerre.
Le groupe ultraradical avait conquis en 2014 de larges pans du territoire syrien avant d’en être chassé et de se retirer dans quelques poches dans le sud et l’est sous le coup d’offensives distinctes.
Samedi, l’EI a ainsi perdu Tloul al-Safa, son ultime réduit dans le sud du pays, situé entre les provinces de Damas et de Soueida, au terme de plusieurs semaines de bombardements intensifs menés par les forces du régime.
Celles-ci « contrôlent désormais la région après le retrait des combattants de l’EI vers l’est, dans la Badiya (désert) », a indiqué à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Selon lui, entre 700 et 1.000 jihadistes ont quitté ce dernier réduit à l’issue « d’un accord avec le régime » (syrien).
L’agence officielle Sana a de son côté indiqué que l’armée poursuivaient « le ratissage des zones libérées » après avoir « tué un grand nombre » de jihadistes.
Les affrontements entre les deux camps ont tué depuis fin juillet 245 soldats et combattants prorégime, contre 425 jihadistes, selon l’OSDH.
Ce nouveau revers pour l’EI intervient moins de dix jours après la libération par l’armée syrienne de 17 otages druzes enlevés le 25 juillet par le groupe jihadiste dans la province méridionale de Soueida.