Emmanuel Macron a écrit à « tous les maires » pour « rendre compte » des mesures prises depuis un an, avant l’ouverture mardi du Congrès des maires de France, a indiqué dimanche la ministre Jacqueline Gourault.
Le chef de l’Etat n’ira pas devant le Congrès comme il s’y était engagé l’an dernier, mais s’exprimera en revanche mercredi soir devant les maires invités à l’Elysée. « Il n’a pas peur d’affronter les maires » mais « a choisi de faire autrement », a défendu Mme Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, dans l’émission « Dimanche en politique » sur France 3. « Tous les maires de France vont recevoir une lettre du président de la République » contenant « une explication de tout ce qui a été fait depuis un an », a-t-elle annoncé. Ainsi à ses yeux, « il tient sa parole de rendre compte ».
François Baroin, le président de l’Association des maires de France (AMF), regrette la décision d’Emmanuel Macron, qui « est encore invité s’il le souhaite », a-t-il déclaré de son côté à BFMTV. « Il y a des désaccords » et « ce qui importe, c’est qu’on puisse négocier », a ajouté le maire de Troyes (Aube), qui ne veut plus de « l’addition de mauvaises manières, de mauvaises méthodes » de la part du gouvernement.
Outre les compensations pour les communes liées à la suppression de la taxe d’habitation, le président de l’AMF est attentif au montant des dotations – « 22.700 communes ont perdu en dotations » selon lui – et souhaite « une nouvelle décentralisation ».
« Il y aura bien sûr des compensations les trois premières années » à la suppression progressive de la taxe d’habitation, puis « il faut que de nouvelles ressources soient attribuées » aux communes, a assuré de son côté Mme Gourault. « Pour dialoguer, il faut être deux. L’AMF, en tout cas son président et son vice-président, n’ont pas fait preuve de beaucoup de volonté de dialogue avec le gouvernement », a ajouté la ministre.