Environ 200 personnes, selon la police sur place, ont manifesté jeudi soir de 16h00 à 18h30, de la place Bara jusqu’à la maison communale d’Anderlecht, en solidarité avec la famille de Kurtis, un enfant de 4 ans
toujours hospitalisé dans un état critique après être tombé dans un étang du château du Gaasbeek lors d’une sortie scolaire qui s’est déroulée en octobre dernier.
Une délégation a été reçue par le bourgmestre Eric Tomas et l’échevin de l’Enseignement Fabrice Cumps.Les manifestants ont scandé des slogans tels que « Justice pour Kurtis », « Vérité maintenant » et « Sécurité pour nos enfants ». Ils avaient fabriqué quelques pancartes et banderoles portant des messages similaires. « Que la maman de Kurtis ne perde pas espoir », souhaite une mère dans la foule. « Elle n’est pas seule. On est là pour la soutenir. (…) Aujourd’hui c’est Kurtis, mais demain ça pourrait être mon fils ». Kurtis était scolarisé en deuxième maternelle à l’école des Petits Goujons à Anderlecht. Si une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les circonstances de l’accident, les parents présents réclament des réponses de la part de la commune par rapport à l’encadrement des enfants. « On voudrait savoir comment les enfants sont encadrés lors des sorties scolaires dans le but d’éviter que ce genre d’incident ne se reproduise à l’avenir », explique Francis Nde, le médecin de famille de Kurtis, au nom du collectif « Justice pour Kurtis » à l’initiative de cette mobilisation. Des groupes de travail vont être mis en place et les sorties scolaires sont pour l’instant suspendues. Ces mesures donne satisfaction les parents mobilisés, mais ils suivront l’évolution des discussions de près. Si les normes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, soit 4 accompagnateurs pour 35 enfants, étaient respectées lors de la sortie scolaire de Kurtis, ils estiment qu’il est possible d’aller au-delà de celles-ci. « Des parents proposent souvent d’accompagner les enfants lors des sorties scolaires pour renforcer l’encadrement, mais la commune est réticente et parle d’un question de responsabilité », rapporte Francis Nde. « J’ai aussi proposé par le passé de donner des formations gratuites aux premiers secours via mon ASBL, mais la commune n’a jamais accepté ». (Belga)