Plus de 4000 migrants arrivés à Tijuana, frontière américaine

Selon les autorités de la ville frontalière Tijuana, qui jouxte San Diego en Californie, plus de 4000 migrants de la « caravane » se trouvent dans cette ville, au nord-ouest du Mexique.

Des centaines de Centraméricains ont continué d’arriver par bus hier matin dans cette localité de Basse-Californie, en provenance de Mexicali, à environ 180 kilomètres, alors que d’autres migrants arrivaient à pied. Les nouveaux arrivants ne trouvent plus de place dans les refuges arrivés à saturation et certains campements improvisés ont commencé à apparaître aux alentours. Des migrants y faisaient la queue hier pour recevoir de la nourriture distribuée par des activistes et des associations religieuses, a constaté l’AFP.

Sur les 4000 migrants actuellement hébergés dans la ville, on dénombre plus de 400 enfants, selon les autorités municipales. Dans l’État du Chiapas (sud), environ 300 Centraméricains ont été arrêtés hier par les forces de l’ordre après être entrés illégalement dans le pays en traversant le fleuve Suchiate, qui sépare le Guatemala du Mexique. Les migrants, qui circulaient avec des drapeaux du Salvador et du Honduras, ont été conduits par bus dans la ville de Tapachula, où selon les autorités, ils pourront déposer une demande d’asile. S’ils ne le souhaitent pas, ils pourraient être expulsés vers leur pays d’origine. À Tijuana, de nombreux migrants comptent déposer des demandes d’asile aux États-Unis, mais l’attente pour que leur dossier soit étudié pourrait prendre plus d’une année.

Un juge californien a suspendu lundi un décret du président américain Donald Trump instaurant un rejet automatique des demandes d’asile déposées par des migrants ayant traversé illégalement la frontière. « C’est une honte », a réagi mardi Donald Trump, qui avait qualifié l’arrivée de la caravane d' »invasion » et déployé près de 6.000 militaires tout le long de sa frontière sud. Les migrants de ce vaste cortège ont quitté le Honduras le 13 octobre, fuyant la violence et la pauvreté, et parcouru plus de 4000 kilomètres, à pied ou en auto-stop, pour atteindre la frontière américaine.