449e marché de Noël à Strasbourg

Le 449e marché de Noël de Strasbourg a ouvert ses portes vendredi pour cinq semaines avec l’illumination de la cathédrale et d’un sapin de 30 mètres dressé en plein coeur de la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.

A 19h10, le maire (PS) Roland Ries a lancé les festivités en allumant les 250 éléments de décoration de l’imposant conifère devant des milliers de spectateurs rassemblés sur la place Kléber.

Juste avant, la marraine et le parrain de l’événement, les chanteurs Jeane Manson et Vincent Niclo, ont déambulé dans les allées du marché munis d’une « baguette magique » pour allumer les centaines d’étoiles, flocons et guirlandes dispersés sur les façades des maisons de la métropole alsacienne.

Dès 14h, le coeur de ville s’est transformé en forteresse, dispositif de sécurité oblige, tandis que les effluves de vin chaud ont envahi les rues avec l’ouverture des étals des quelque 300 chalets de bois du marché.

Environ 260 policiers nationaux, 160 agents de sécurité privés, 50 policiers municipaux et plusieurs dizaines de militaires de l’opération Sentinelle sont mobilisés chaque jour pour sécuriser les accès et les allées du centre-ville jusqu’au 30 décembre.

Dans le centre piétonnier, les véhicules motorisés sont soumis à des restrictions drastiques de circulation et de stationnement. Des fosses dans les voies du tramway et des blocs de béton doivent parer au danger d’une attaque au véhicule bélier.

« La menace terroriste reste très élevée (…) Les effectifs sont prêts pour sécuriser cet événement important pour Strasbourg et la France avec de nombreux visiteurs venus du monde entier », a expliqué le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, en déplacement à Strasbourg vendredi.

Devant la cathédrale, deux Canadiennes, Michelle, 48 ans, et Cheryl, 42 ans, ont dégusté ensemble leur premier verre de vin chaud. « Ici, c’est la première impression de Noël qu’on a », s’enthousiasme Cheryl, trouvant l’atmosphère « fantastique ».

Par rapport à 2015, où l’ambiance était « très pesante », « petit à petit, les touristes étrangers sont revenus (…) les Chinois, les Japonais, les Russes. Tout à l’heure, j’ai même eu un groupe d’Iraniens », explique Charles Kristophe qui vend du vin chaud dans son chalet, place Gutenberg, depuis dix ans.

Environ 250 millions d’euros de retombées économiques sont attendus, pour un budget de 2,5 à 3 millions. Un million d’euros est consacré à la sécurité, contre 300.000 avant les attentats de 2015.

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