Rassemblement à Paris, actions en régions: les « gilets jaunes » lancent l' »acte 2″ de leur contestation

Un rassemblement aux contours flous à Paris, appuyé par des actions en province: face à un pouvoir qu’ils jugent sourd à leurs demandes, les « gilets jaunes » lancent samedi « l’acte 2 » de leur mobilisation contre la hausse des carburants.

Après le succès de l’acte 1 samedi dernier, où 282.000 personnes ont bloqué axes routiers et sites stratégiques partout en France, suivi d’une semaine de blocages qui se sont progressivement essoufflés, les « gilets jaunes » veulent une nouvelle démonstration de force.

Les autorités, qui veulent éviter les débordements de la première semaine de mobilisation (deux morts, 620 civils et 136 membres des forces de l’ordre blessés), ont déployé des forces de l’ordre « à un niveau exceptionnel » à travers la France. Elles redoutent notamment l’infiltration de « réseaux violents d’ultradroite et d’ultragauche ».

Un grand rassemblement, prévu place de la Concorde à Paris, auquel plus de 36.000 personnes se sont déclarées « participants » sur Facebook, a été interdit pour des raisons de sécurité.

Mais les leaders informels des « gilets jaunes », mouvement qui a essaimé sur les réseaux sociaux loin des cadres politiques et syndicaux traditionnels, ont rejeté l’alternative proposée sur le Champ-de-Mars, refusant d’être « parqués » loin des lieux de pouvoir parisiens. Ils ont simplement annoncé -mais pas déclaré en préfecture- un rassemblement « dans le quartier des Champs-Elysées ».

Un large périmètre a été bouclé dès 06H00 autour de l’Élysée, la partie basse des Champs-Elysées, la Concorde, l’Assemblée nationale ainsi que de l’hôtel Matignon. « Sur ce territoire, aucune manifestation, aucun rassemblement, aucun cortège en lien avec les +gilets jaunes+ ne pourra se dérouler », a prévenu le préfet de police M. Delpuech.

Samedi dernier, des « gilets jaunes » avaient à plusieurs reprises tenté d’approcher l’Élysée.

En outre, « un dispositif mobile », guidé notamment par des hélicoptères, sera prêt à intervenir sur de possibles « violences, voire exactions » dans Paris et « tentatives de blocages » du périphérique, selon M. Delpuech.