Donald Trump a une nouvelle fois mis la pression dimanche sur Emmanuel Macron et plus largement sur l’Union européenne au sujet du commerce et des dépenses militaires en montrant au président français qu’il suit de près les manifestations des « gilets jaunes » en France.
« Les vastes et violentes manifestations en France ne prennent pas en compte à quel point les Etats-Unis ont été mal traités sur le plan du commerce par l’Union européenne ou sur nos dépenses justes et raisonnables pour notre GRANDE protection militaire. Il faut remédier à ces deux sujets bientôt », a lancé le président américain dans un tweet assez obscur.
Il n’a pas directement mentionné son homologue français, mais sa déclaration intervient au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation en France des « gilets jaunes », un mouvement hétéroclite qui dénonce la baisse du pouvoir d’achat et la hausse des taxes sur le carburant décidée par Emmanuel Macron.
Elle fait également suite à une passe d’armes inédite entre les deux dirigeants.
Mi-novembre, à peine rentré de Paris où il avait célébré la paix avec les autres dirigeants du monde, Donald Trump s’était vivement attaqué à la France et à Emmanuel Macron, dont il avait raillé la « très faible cote de popularité ».
Dans une série de tweets, il avait attaqué sa proposition de créer une armée européenne. Et il s’en était pris au secteur du vin, emblématique de la production française, pour redire son mécontentement sur le front commercial.
« Entre alliés on se doit le respect », avait répondu le président français, qui avait auparavant, pendant la commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, dénoncé vivement le « nationalisme » dans un discours qui visait notamment, de l’avis général, son homologue américain.
Cet échange avait marqué une rupture avec la bonne entente ostensiblement affichée par les deux hommes depuis leur arrivée au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron découvrant les foudres de Donald Trump dont d’autres alliés traditionnels des Etats-Unis, de la Britannique Theresa May à l’Allemande Angela Merkel en passant par le Canadien Justin Trudeau, ont fait l’expérience avant lui.