Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, insistant sur le fait que son pays maintiendrait ses liens avec l’Iran malgré le retour des sanctions américaines a dit prêt Doha à assurer une médiation dans le dialogue entre Téhéran et Washington.
« S’il existe un moyen de réformer les relations entre Washington et Téhéran, Nous sommes disposés à agir et à servir d’intermédiaire dans les négociations entre les États-Unis et l’Iran », a annoncé le chef de la diplomatie qatari.
Mohammed bin Abdul Rahman, qui a pris la parole à la quatrième réunion du Dialogue méditerranéen à Rome, a déclaré qu’il devrait exister un moyen de résoudre les différends entre l’Iran et les États-Unis. Si le Qatar peut créer un pont entre Téhéran et Washington, il n’hésitera pas à le faire.
« Les tensions entre l’Iran et les Etats-Unis ont mis Doha dans une position difficile, car d’un côté, se trouve notre plus puissant allié, les Etats-Unis, et de l’autre notre voisin et allié l’Iran.».
Le vice-Premier ministre du Qatar a poursuivi : « Nous avons besoin de coexistence mutuelle. La volonté du Qatar pour une médiation entre les parties impliquées émane de l’attention que le pays porte à la stabilité et à la mise en place d’une région dépourvue d’armes nucléaires.
Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, affirmant qu’au sens géographique, son pays ne peut pas changer de voisin, a ajouté: « Le Qatar et l’Iran partagent certes le plus grand champ gazier du monde
« L’Iran est notre partenaire dans le plus grand gisement de gaz et le seul pays qui nous a aidé après les sanctions adoptées contre le Qatar par l’Arabie saoudite et ses alliés. Il nous a ouvert son espace aérien tout en assurant nos besoins en aliments.
Etant parmi les soutiens les plus actifs à Doha, l’Iran, a appelé au dialogue entre le Qatar et ses voisins pour régler la crise, tout en aidant son allié qatari à pallier l’embargo imposé par ses voisins arabes.