Les présidents de région en France demandent des « mesures d’urgence »

12 des 13 présidents de région en France interpellent l’exécutif sur le mouvement des « gilets jaunes » et demandent des « mesures d’urgence », en évoquant « la colère de nos concitoyens » et exprimant « l’expression vivante d’une fracture territoriale et sociale ».

« Ce serait une très grave erreur de caricaturer leur révolte en un mouvement extrémiste manipulé par l’ultradroite ou l’ultragauche », expriment les élus dans une tribune à paraître mardi dans l’Opinion, avant le discours attendu du président Emmanuel Macron. Ils appellent l’exécutif à « changer de discours, reconnaître la souffrance de nos compatriotes, et pas la nier (…), prendre des mesures d’urgence et en premier lieu un moratoire sur la hausse des taxes au 1er janvier ».

Sur le plan social, « les régions en appellent à l’État » avec entre autres, « la mise en place d’un système d’accompagnement des individus les plus modestes et dépourvus de solutions alternatives de mobilité ». Ce texte est signé par des présidents de régions de droite (Valérie Pécresse en Ile-de-France, Renaud Muselier en Paca, Laurent Wauquiez en Auvergen-Rhône Alpes, Jean Rottner dans le Grand Est et Christelle Morançais dans les Pays de la Loire), du centre (Hervé Morin en Normandie), de gauche (François Bonneau dans le Centre-Val-de-Loire, Carole Delga en Occitanie, Marie-Guite Dufay en Bourgogne-Franche-Comté , Alain Rousset en Nouvelle-Aquitaine ou Loïg Chesnais Girard en, Bretagne) ou le président exécutif du Conseil de Corse Gilles Simeoni. Seul le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), ne figure pas parmi les signataires. Pour ces élus, « le mouvement des ‘gilets jaunes’ est l’expression vivante de la fracture territoriale et sociale dans notre pays. Il exprime la colère de nos concitoyens des territoires péri-urbains et ruraux, contraints de se loger toujours plus loin », analysent-ils.