La haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Federica Mogherini, à l’issue d’une rencontre mardi à Bruxelles avec le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) Ali Akhbar Salehi, a redit sa volonté de préserver l’accord international nucléaire.
« L’Union européenne est déterminée à sauver l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien malgré le retrait américain », a assuré mardi, Federica Mogherini, à l’issue d’une rencontre à Bruxelles avec le chef de l’agence iranienne de l’énergie atomique Ali Akhbar Salehi.
Les deux responsables ont exprimé leur volonté de préserver l’accord nucléaire « pilier essentiel de la sécurité régionale et européenne », ont précisé dans un communiqué les services de la représentante de la diplomatie européenne.
Plus tôt et avant sa rencontre avec la haute diplomate, Ali Akbar Salehi avait une nouvelle fois souligné que la patience de l’Iran, inquiet de ne pas voir les retombées économiques de l’accord de 2015, est épuisée.
Le Chef de l’OIEA avait précisé pour Téhéran le pétrole et les banques demeuraient des gages de l’efficacité de l’accord.
Ali Akbar Salehi a émis l’espoir de voir les Européens ainsi que les autres signataires, la Chine et la Russie, compenser dans les plus brefs délais l’effet des sanctions américaines pour sauver l’accord nucléaire.
En mai, ils ont présenté un paquet à Téhéran. C’étaient des engagements sérieux et maintenant, ils devraient être mis en application.
L’UE tente de mettre sur pied un système de troc anti-sanctions pour amortir les restrictions unilatérales américaines et pour permettre la poursuite du commerce avec l’Iran. Mais la mise en place de ce mécanisme d’échanges de créances et de compensations, nommé « Special Purpose Vehicle » (SPV), est devenue, selon les Européens compliquée.
Pour Téhéran ce qui est crucial, c’est que l’Europe devrait le faire non pas seulement pour l’Iran, mais pour sa propre souveraineté et ses propres intérêts économiques à long terme.