La compagnie aérienne qatarie a indiqué, dans un communiqué, le lancement de deux vols hebdomadaires à destination d’Ispahan, la capitale culturelle dans le centre de l’Iran et la multiplication de ceux à destination d’autre ville touristique, Chiraz, au sud-ouest et de Téhéran.
«C’est une nouvelle preuve de l’engagement de Qatar Airways envers l’Iran», a déclaré le PDG de la société, Akbar al-Baker, affirmant sur sa page Tweeter que les nouveaux vols seraient inaugurés en janvier et février 2019.
M. Baker avait signalé le mois dernier que les vols à destination de l’Iran se poursuivraient malgré les sanctions économiques de Washington.
Le communiqué de la compagnie qatarie ajoute qu’avec le lancement de la liaison Doha-Ispahan, le nombre de vols de la compagnie aérienne Qatar Airways atteindra quatre destinations: Téhéran, Chiraz, Machhad et Ispahan.
«Compte tenu de la richesse de l’histoire et des marchés traditionnels d’Ispahan, nous sommes heureux de présenter cette ville comme la quatrième porte d’entrée de l’Iran à travers Qatar Airways», s’est félicité le PDG de la société.
Il a ajouté que les nouvelles décisions de la société reflétaient l’engagement du Qatar envers l’Iran et vise à élargir les réseaux de vols qataris vers des marchés cibles.
Récemment le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, insistant sur le fait que son pays maintiendrait ses liens avec l’Iran malgré le retour des sanctions américaines a dit prêt Doha à assurer une médiation dans le dialogue entre Téhéran et Washington.
« Les tensions entre l’Iran et les Etats-Unis ont mis Doha dans une position difficile, car d’un côté, se trouve notre plus puissant allié, les Etats-Unis, et de l’autre notre voisin et allié l’Iran», avait-il déclaré.
Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, affirmant qu’au sens géographique, son pays ne peut pas changer de voisin, a ajouté: « Le Qatar et l’Iran partagent certes le plus grand champ gazier du monde».
« L’Iran est notre partenaire dans le plus grand gisement de gaz et le seul pays qui nous a aidé après les sanctions adoptées contre le Qatar par l’Arabie saoudite et ses alliés. Il nous a ouvert son espace aérien tout en assurant nos besoins en aliments», a-t-il encore déclaré.
Etant parmi les soutiens les plus actifs à Doha, l’Iran, a appelé au dialogue entre le Qatar et ses voisins pour régler la crise, tout en aidant son allié qatari à pallier l’embargo imposé par ses voisins arabes.
Le 5 juin 2017, 4 pays arabes ont annoncé la rupture de leurs relations avec le Qatar et le début d’un blocus, maritime, terrestre et aérien de ce pays en fermant leurs frontières avec l’Emirat gazier. L’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, Bahrein et l’Egypte ont accusé le Qatar de « soutenir le terrorisme» dans la région, ou encore d’être trop proche de l’Iran. Le Qatar rejette ces accusations, et refuse de se plier aux exigences de ses adversaires parmi lesquelles figurait la rupture avec Téhéran.
Le petit Emirat gazier veut montrer qu’il ne cédera pas aux pressions et aux préalables qui violent sa souveraineté nationale.
Au moment certains pays de la région ne cessent de s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays et d’attiser le feu des conflits au Moyen-Orient, l’Iran et le Qatar s’efforcent d’étendre leurs relations afin de calmer la région et exposer ainsi un partenariat logique inter voisin.
L’Iran et le Qatar, qui font chacun l’objet d’attaques et de brimades de quelques pays de la région, appliquent des règles rationnelles, fondées sur des principes internationaux.
Les deux voisins gaziers de la région, tout en développant leurs relations bilatérales, deviennent de plus en plus harmonieux dans certaines affaires régionales et contre les politiques maximalistes de certains pays.