Des militants polonais Greenpeace sur une centrale à charbon

Les six militants de Greenpeace, qui ont passé quelque 40 heures sur la cheminée de 180 mètres d’une centrale à charbon polonaise pour protester contre le réchauffement climatique, ont du mettre fin à leur opération en raison de risques d’intoxication et ont été interpellés, a annoncé l’organisation écologiste aujourd’hui.

L’opération de Greenpeace s’est terminée hier en fin de soirée, à quatre jours de l’ouverture en Pologne, à Katowice, de la conférence mondiale de l’ONU sur le climat COP24. L’équipe écologiste comprenant des citoyens polonais, allemands, hongrois et indonésien a décidé d’interrompre son opération lorsque ses appareils ont mis en évidence que les niveaux des oxydes d’azote et de soufre avaient atteint la cote d’alerte critique, a indiqué Greenpeace dans un communiqué daté de Belchatow, dans le centre de la Pologne, où se trouve la centrale. Cette usine électrique « est le plus grand tueur du climat en Europe. Le fait que des gaz toxiques aient forcé les activistes à mettre fin à leur action ne fait que renforcer ce que nous disons: il n’y a pas d’avenir dans le charbon et les centrales telles que Belchatow doivent être fermées. Les Etats qui se rencontrent à la COP24 doivent maintenant réagir », a déclaré un des responsables de la campagne de Greenpeace, Pawel Szypulski, cité dans le communiqué.

Les six militants interpellés ont été conduits au commissariat de police de Belchatow, a indiqué à l’AFP une porte-parole de Greenpeace Pologne, Katarzyna Guzek, jointe par téléphone. « Ils seront tous interrogés, ce qui devrait prendre plusieurs heures », a-t-elle ajouté. Les écologistes risquent d’être poursuivis pour intrusion sur une propriété privée. En même temps, Greenpeace Pologne a annoncé avoir adressé une « plainte climatique » à PGE, l’un des principaux groupes énergétiques polonais et propriétaire de la centrale de Belchatow. Dans ce document, l’organisation somme l’entreprise de renoncer au charbon pour protéger le climat et menace de s’adresser à la justice si elle refuse de le faire.