L’Union européenne s’est déclarée mercredi « extrêmement préoccupées » par « l’augmentation dangereuse » des tensions entre l’Ukraine et la Russie dans la mer d’Azov, mais n’envisage pas de nouvelles sanctions suite à l’opération militaire russe contre des navires ukrainiens.
« Nous sommes consternés par cet usage de la force par la Russie qui, dans un contexte de militarisation croissante dans la région, est inacceptable », ont déclaré les gouvernements des 28 pays de l’UE dans une déclaration publiée par la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini après trois journées de discussions.
Les difficultés rencontrées pour rédiger cette déclaration commune témoignent des sérieuses divergences qui ont opposé les Etats européens, a-t-on expliqué de sources diplomatiques.
L’adoption de nouvelles sanctions contre la Russie doit être décidée à l’unanimité par les 28. « C »est trop tôt pour envisager cela », a confié une de ces sources. La Pologne a soutenu l’idée d’imposer de nouvelles sanctions, mais plusieurs Etats, notamment la France et l’Allemagne, ont jugé cette démarche prématurée.
Les gouvernements européens n’ont toutefois pas écarté de nouvelles sanctions, a-t-on expliqué. L’UE a imposé des sanctions économiques à la Russie en juillet 2014.
« L’Union européenne continuera à suivre de près la situation et est déterminée à agir de manière appropriée, en étroite coordination avec ses partenaires internationaux », ont-ils averti dans leur déclaration. Ils ont demandé à la Russie « d’assurer un passage libre et sans entrave dans le détroit de Kertch à destination et en provenance de la mer d’Azov, conformément au droit international ». Ils ont également appelé toutes les parties à « la plus grande retenue pour désamorcer immédiatement la situation ».