Une délégation des « Gilets jaunes » reçue par le Premier ministre

Des porte-parole de la « délégation » officielle des Gilets jaunes seront reçus vendredi après-midi par le Premier ministre français Édouard Philippe, à la veille de leur troisième weekend de mobilisation, ont rapporté jeudi des médias locaux.

Cette rencontre « s’inscrit dans le cadre des consultations que le Premier ministre préside pour définir l’organisation de la concertation citoyenne qui aura lieu sur l’ensemble du territoire », précise le mouvement citoyen dans un communiqué relayé par les médias.

Parallèlement à cette rencontre, Édouard Philippe a entamé jeudi matin, une série d’auditions, qui se tiendront sur deux jours, pour organiser les consultations locales voulues par Emmanuel Macron.

Il doit, notamment, recevoir les membres du Conseil national de la transition énergétique (CNTE), un organe consultatif sur l’environnement et l’énergie, composé de 50 membres issus des syndicats de salariés et du patronat, des ONG environnementales, des élus locaux et nationaux, ainsi que des membres de la société civile, a rapporté la chaîne d’information LCI

Les « Gilets jaunes » espèrent que « cette rencontre soit plus satisfaisante et concrète que la première ».

Deux porte-paroles du mouvement avaient en effet été reçus mardi soir par le ministre de la Transition écologique et étaient ressortis déçus.

« Il n’y a pas de réelle envie d’améliorer le sort des gens » avait déploré Éric Drouet, l’un d’entre eux avant de conclure en affirmant que « les français ne sont pas convaincus ».

Le président français, Emmanuel Macron, avait annoncé dans un discours mardi un ensemble de mesures dont la fermeture de l’ensemble des centrales à charbon, sans réussir à convaincre les « Gilets jaunes ».

Le mouvement de contestation, déclenché le 17 novembre, a déjà été émaillé d’incidents qui ont fait deux morts, 620 civils et 136 membres des forces de l’ordre ont été blessées, 879 personnes interpellées et 693 placées en garde à vue.

Lancé sur les réseaux sociaux de manière spontanée pour contester la hausse des prix du carburant, le mouvement des « gilets jaunes » a progressivement évolué pour viser la politique du président Emmanuel Macron, dont il exige la démission, tel que crié par les milliers de manifestants mobilisés chaque jour dans plusieurs villes de France.