Le président de la délégation syrienne aux réunions d’Astana, Bachar Jaafari, a affirmé que le régime turc n’avait pas respecté ses engagements vis-à-vis de l’accord de Sotchi sur Idleb, ce qui a encouragé les terroristes à poursuivre leurs attaques contre les civils dans les gouvernorats d’Alep, Hama et Lattaquié.
Dans une conférence de presse tenue au terme du 11ème round des réunions d’Astana, Jaafari a indiqué que la formule de la déclaration finale publiée à la fin de la réunion est équilibrée et reflète les complications de la scène politique, soulignant que les pourparlers durant les derniers deux jours s’étaient concentrés sur plusieurs points importants, notamment sur la question de la dégradation de la situation à Idleb.
Jaafari a indiqué que le désengagement de la partie turque à l’accord de Sotchi s’était négativement reflété sur les civils syriens, précisant que les groupes terroristes se trouvant à Idleb avait violé à 333 reprises l’accord sur la désescalade pendant les derniers deux mois, en visant les civils à Alep, à Hama et à Lattaquié.
Jaafari a ajouté que l’usage par les réseaux terroristes des obus contenant des agents chimiques fait preuve de la volonté des parrains du terrorisme d’accentuer la situation et d’encourager les réseaux terroristes à poursuivre leurs crimes contre les civils.
Jaafari a indiqué que les forces turques qui étaient illégalement entrées sur les territoires syriens procèdent au changement de l’aspect des zones dans lesquelles elles se déploient au nord-ouest de la Syrie.
«Est-ce qu’on peut qualifier les réseaux terroristes soutenus par les le régime turc à Idleb d’«opposition syrienne» ? Est-ce que le Parti islamique du Turkestan est une opposition modérée ou non modérée?», s’est interrogé Jaafari.
Jaafari a appelé au retrait immédiat de toutes les forces étrangères des territoires syriens.
Par ailleurs, Jaafari a fait état d’un dysfonctionnement flagrant dans la conduite des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, qui avaient donné leur aval sur les résolutions du Conseil de sécurité prévoyant l’engagement à la souveraineté de la Syrie, «alors que les forces de ces pays se déploient illégalement en Syrie», a-t-il fait savoir.
Jaafari a précisé que la Syrie coordonne avec les pays amis et ses alliés dans les questions relatives aux réunions tenues sur le règlement de la crise en Syrie, alors qu’elle coordonne avec les deux pays garants /la Russie et l’Iran/ dans les questions relatives aux réunions d’Astana.
« Rien ne peut se passer ni à Astana ni dans toute autre réunion sans l’accord de la Syrie », a-t-il martelé
Répondant à une question sur les pays occidentaux qui entravent le retour des Syriens déplacés, Jaafari a dit: « Si les pays occidentaux veulent aider la Syrie et les pays qui accueillent les déplacés, il faut annuler les mesures économiques imposées à la Syrie pour que les déplacés peuvent regagner leurs maisons et contribuer à redynamiser l’économie dans leur patrie ».