Les députés rassemblés face aux cancers des enfants

« Une maladie traîtresse », « des enfants arrachés à leur insouciance », « un sentiment de révolte »: l’Assemblée a voté jeudi à l’unanimité un renforcement de la prise en charge des cancers pédiatriques au terme d’un débat salué pour sa qualité par l’ensemble des groupes politiques.

« Le sujet qui nous réunit ici ne peut laisser personne indifférent », a expliqué la rapporteure du texte, Nathalie Elimas (MoDem) rappelant que « les cancers pédiatriques frappent chaque année 2.500 enfants et adolescents dont 500 décèdent et qu’ils représentent la deuxième cause de mortalité des enfants après les accidents ».

La ministre de la Santé Agnès Buzyn, médecin et ancienne présidente de l’Institut national du cancer, a elle confié combien le sujet lui tenait à coeur, évoquant « un sentiment d’injustice inhérent à cette maladie qui se transforme en révolte quand il s’agit d’enfants ».

Sur le même ton, des députés ont défendu « une priorité qui transcende les clivages politiques » (UDI-Agir) ou « un sujet d’intérêt général douloureux » (LFI): « Chacun connait dans son entourage des enfants frappés par cette maladie traîtresse. J’ai en tête des visages, nous devons apporter des réponses, nous devons agir », a lancé ému le député Pierre Dharréville (PCF).

Au terme d’une journée de débat, qualifié « de passionnant et d’utile » par le président de séance, Sylvain Waserman (MoDem), les députés ont adopté en première lecture par 93 voix, le texte qui prévoit un renforcement de la recherche sur les cancers pédiatriques, un assouplissement de la possibilité pour les enfants malades de participer à des essais cliniques et un soutien aux familles.

Agnès Buzyn s’est également engagée à faire progresser « le droit à l’oubli » qui permet aux personnes ayant été atteintes par ces maladies de ne plus le mentionner lors d’une demande d’assurance emprunteur.

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