Homs tente de renaître de ses cendres. Dans la ville syrienne, symbole de la rébellion écrasée par l’armée de Bachar el-Assad, le business a repris depuis que la frontière avec la Jordanie voisine a été rouverte.
Mais la reconstruction et la relance restent encore timides.
« On peut recommencer à exporter ». Au fond de son entrepôt, Abdel est fier de montrer sa nouvelle collection : des robes et des nuisettes qu’il fait fabriquer dans sa propre usine et qu’il peut vendre à l’étranger depuis un mois. « Je peux maintenant travailler avec le Liban, la Jordanie et l’Irak. Depuis qu’ils ont rouvert la frontière, on peut recommencer à exporter », se félicite-t-il. « D’ici peu de temps, nous irons beaucoup mieux », s’enthousiasme ce confectionneur homsiote.
Une économique largement en dessous du rythme d’avant guerre. Il est toutefois difficile pour les acteurs économiques de travailler avec d’autres pays que des amis de la Syrie, avoue le patron d’un hôtel. Interrogé par Europe 1, le président de la Chambre de commerce de Homs se veut pourtant rassurant sur la reprise. « En 2017, nous avons délivré 200 certificats d’origine. Ils désignent les produits fabriqués à Homs. Sur le premier trimestre 2018, ce chiffre est monté à 700. Le montant des exportations s’élève à 450.000 dollars », détaille ce responsable. Avant la guerre c’était quatre fois plus. Il semble encore bien difficile de convaincre les investisseurs étrangers de revenir en Syrie.