À l’occasion de la 11e session des négociations d’Astana sur le règlement du conflit en Syrie, qui a eu lieu les 28 et 29 novembre, Bassam Abu Abdullah, professeur de relations internationales à l’Université de Damas, a déclaré que les terroristes n’avaient pas choisi la date de leur récente attaque chimique contre Alep au hasard
L’attaque chimique sur Alep commise le 24 novembre dernier était une tentative pour saboter les négociations sur le règlement pacifique du conflit en Syrie, qui se sont tenues les 28 et 29 novembre à Astana, au Kazakhstan, et pour perturber la création de la zone démilitarisée d’Idlib, a indiqué le professeur de relations internationales à l’Université de Damas, Bassam Abu Abdullah.
«La Russie et la Turquie doivent maintenant gérer les problèmes qui ont surgi et agir selon les plans de règlement de la crise à Idlib. Comme elle s’y est engagée à Sotchi, la Turquie doit répondre du retrait des armes lourdes, des systèmes de lance-roquettes multiples, des chars et des mortiers de tous les groupes d’opposition dans une bande de 15 km de largeur. Il faut également rouvrir les axes Hama-Alep et Alep-Lattaquié. Dans le même temps, tout cela doit être effectué de manière pacifique, sans des affrontements militaires», a souligné M.Bassam Abu Abdullah.Selon l’interlocuteur, «certains groupes terroristes veulent réexaminer l’accord de Sotchi».
«Ils ont été forcés d’accepter les conditions proposées. Par cette attaque à Alep, ils déclarent qu’ils demandent à changer les clauses de l’accord signé», a annoncé M.Bassam Abu Abdullah.
La 11e session des négociations d’Astana sur un règlement pacifique en Syrie s’est déroulée à Astana, capitale du Kazakhstan, les 28 et 29 novembre.Le 24 novembre, l’agence de presse syrienne Sana a annoncé que des terroristes avaient attaqué le quartier d’al-Khalidiah, à Alep. Le ministère russe de la Défense a fait savoir que le pilonnage avait fait 46 intoxiqués, dont huit enfants. Un bilan évoqué par Sana le lendemain faisait état de 107 blessés. D’après les informations préliminaires évoquées par la Défense russe, les projectiles contenaient du chlore.