L’année 2018 est celle du 70e anniversaire des opérations de maintien de la paix des Nations unies. À la différence des pays occidentaux qui poursuivent souvent leurs propres objectifs lors de ces opérations, la Chine qui y participe depuis 1990 agit uniquement pour atteindre ceux de l’Onu, ont indiqué deux analystes russe et chinois
Il est assez courant que des pays occidentaux utilisent les opérations de maintien de la paix pour affirmer leur influence dans telle ou telle région du monde, alors que la participation de la Chine permet de remédier à cette situation de sorte que ces opérations répondent aux objectifs fixés au départ par l’Onu, a déclaré Ajdar Kourtov, de l’Institut russe des études stratégiques.
«Il n’a pas été rare que par le biais de leurs casques bleus, des États occidentaux aient renforcé leur influence dans telle ou telle région. La participation de la Chine permet de rectifier cette situation, en faisant en sorte que les opérations de maintien de la paix répondent aux objectifs authentiques des Nations unies. Et l’intensification par la Chine de ses activités de maintien de la paix montre que ses réalisations économiques et le développement de sa coopération avec d’autres pays expliquent son rôle de leader dans les efforts que l’Onu fait pour réduire les conflits à travers le monde», a souligné l’analyste russe.
Un autre interlocuteur, Shen Shishun, de l’Institut chinois des problèmes internationaux, a relevé pour sa part que la Chine n’envoyait pas ses casques bleus sur les terrains d’action à sa simple guise et n’entendait pas non plus les employer dans ses propres intérêts à l’étranger.
«La Chine envoie ses contingents au sein des missions de maintien de la paix en stricte conformité avec les exigences et les tâches assignées par l’Onu en vue de garantir la paix et l’ordre dans des zones de conflit», a insisté l’expert chinois.
Et d’ajouter que cela contribuait naturellement à former une image positive de la Chine dans le monde.
La Chine a participé à 24 opérations et envoyé plus de 36.000 casques bleus depuis sa première participation aux missions de maintien de la paix des Nations unies en 1990.