Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a appelé lundi à une accélération de la baisse des impôts pour répondre à la «crise sociale et démocratique» exprimée par le mouvement des «gilets jaunes»
Face à la «crise sociale et démocratique» déclenchée par le mouvement des «gilets jaunes», le ministre français de l’Économie et des Finances a appelé le 3 décembre à une accélération de la baisse des impôts, relatent les médias français.
«Maintenant, il faut accélérer la baisse des impôts. Mais pour cela il faut accélérer la baisse de la dépense publique. Et nous sommes décidés à nous engager dans cette voie», a déclaré M. Le Maire à l’issue d’une réunion à Bercy avec les représentants des organisations professionnelles.
Selon lui, «moins de dépenses publiques pour moins d’impôts, c’est la condition du redressement de la France, c’est la condition de la prospérité pour tous les Français, c’est la condition pour nous débarrasser du fardeau de la dette».Le ministre a en outre souligné que le mouvement des «gilets jaunes» était le résultat d’une «crise démocratique» aux «racines profondes».
Сoncernant les délais nécessaires pour résoudre le problème, Bruno Le Maire a estimé que «le plus vite serait le mieux», compte tenu de «l’impatience de millions de Français».
La contestation des «gilets jaunes», née de l’opposition à la hausse des taxes sur le carburant, est la plus sérieuse secousse du quinquennat d’Emmanuel Macron.
Après une première manifestation le 17 novembre, des membres du mouvement des «gilets jaunes» ont organisé le 1er décembre le troisième acte de leur mobilisation. Dénonçant à l’origine la hausse des carburants, ils expriment désormais une colère sociale bien plus profonde.Le dernier rassemblement a été marqué par d’importantes violences urbaines dans la capitale française. Elles ont fait 133 blessés, dont 23 membres des forces de l’ordre, et ont conduit au placement en garde à vue de 378 personnes sur les 412 interpellées, selon un bilan communiqué par la préfecture de police dimanche.