Le pape François a reçu aujourd’hui au Vatican le président palestinien Mahmoud Abbas avec lequel il a évoqué « l’urgence de favoriser des parcours de paix et de dialogue (…) afin de combattre tout forme d’extrémisme et de fondamentalisme ».
Les deux hommes ont parlé des « conflits qui touchent le Moyen-Orient et de l’urgence de favoriser les parcours de paix et de dialogue, avec la contribution des communautés religieuses, afin de combattre toute forme d’extrémisme et de fondamentalisme », a souligné dans un communiqué le Vatican. Le Pape et le leader palestinien ont aussi évoqué « le chemin de réconciliation au sein du peuple palestinien ainsi que les efforts pour réactiver le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens et parvenir à la solution des deux Etats », a poursuivi le Vatican.
Les négociations avec les Israéliens sont au point mort et l’Autorité palestinienne a coupé les ponts avec l’administration américaine après l’annonce il y a environ un an par le président Donald Trump de la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale d’Israël. Les Palestiniens espèrent faire de cette ville la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Mais les Palestiniens sont aussi divisés sur le plan politique depuis que le Hamas, un mouvement islamiste, a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, évinçant le Fatah, dirigé par M. Abbas, de cette enclave après des affrontements meurtriers. Depuis, toutes les tentatives de réconciliation ont échoué.
Le pape argentin et le dirigeant palestinien ont également souhaité « un engagement renouvelé de la communauté internationale pour respecter les aspirations légitimes des deux peuples » et ont souligné « l’importance de reconnaître et préserver l’identité et la valeur universelle » de Jérusalem, ville sainte pour les trois religions. Recevant une heure après M. Abbas de jeunes Italiens appartenant au mouvement de paix « Rondine citadella della pace », le pape a parlé de la nécessité, sans citer de noms, de « leaders avec une nouvelle mentalité » pour parvenir à la paix. « Il y a un besoin de leaders avec une nouvelle mentalité. Ces politiciens qui ne savent pas dialoguer et discuter ne sont pas des leaders de paix : un leader qui ne s’efforce pas d’aller vers ‘l’ennemi’, de s’asseoir à une table avec lui (…) ne peut pas conduire son propre peuple vers la paix », a conclu le pape François.