Les hackers d’Anonymous ont rendu public un nouveau lot de documents sur le projet Integrity Initiative, un programme de guerre hybride élaboré par le Royaume-Uni. Il s’agit en l’occurrence de l’ingérence russe présumée dans le référendum catalan, de la couverture médiatique de l’Affaire Skripal et de l’activité des «agents russes» en Grèce.
Les membres du groupe Anonymous ont diffusé sur leur site de nouveaux détails qu’ils affirment avoir récupérés d’un programme de guerre hybride appelé Integrity Initiative, développé par les autorités britanniques. Selon les hackers, l’un des objectifs de ce programme est de faire face à la «propagande russe».
Les documents divulgués sont liés à l’Allemagne, à la Grèce et à l’Espagne, et comprennent «une fausse preuve de l’ingérence de la Russie dans le référendum sur l’indépendance de la Catalogne diffusée par des politiciens et des médias espagnols», la couverture médiatique de l’Affaire Skripal en Grèce, des recherches portant «sur les agents de l’influence russe en Grèce visant à diffamer les dirigeants du parti Syriza» et une liste d’experts «conviés à coopérer» avec Integrity Initiative. Parmi ces derniers, figurent de célèbres journalistes et des spécialistes en relations avec la Russie et l’Europe de l’Est. Anonymous affirme, entre autres, que ce projet a été financé par le Département d’État américain, l’Otan et Facebook.«Début novembre, nous avons publié une grande partie des documents relatifs au projet Integrity Initiative. Le projet a confirmé leur validité, bien qu’il ne considère pas les informations révélées comme pertinentes. Entre-temps, ni l’organisation ni ses sponsors n’ont donné suite à nos demandes et n’ont confirmé que ce réseau de clusters ne serait utilisé que pour contrer la politique de désinformation russe. Nous n’avons également reçu aucune réaction de la part des dirigeants européens et des organisations internationales, bien que les habitants de nombreux pays aient exprimé de vives inquiétudes à ce sujet», peut-on lire dans un communiqué joint à la publication.
Anonymous s’est en outre engagé à publier les documents concernés tant qu’une enquête ne sera pas ouverte au niveau européen.
Le 5 novembre, des pirates d’Anonymous ont publié des informations qu’ils disent avoir récupérées d’un programme de guerre hybride, Integrity Initiative, élaboré par le Royaume-Uni. Elles prouveraient que le but du projet est, entre autres, de «contrer la propagande russe» et la «guerre hybride de Moscou».Les membres d’Anonymous affirment que les services de renseignement britanniques sont en mesure de mener des opérations similaires en Allemagne, en France, en Grèce, en Italie, au Monténégro, en Norvège, aux Pays-Bas et en Serbie.
Le groupe ajoute également que Londres veut créer de tels clusters à travers le monde à long terme, y compris en Afrique du Nord, aux États-Unis, au Moyen-Orient et en Europe. Et ceci, dans le cadre d’une «colonisation silencieuse des anciens voisins britanniques dans l’UE ainsi que des alliés de l’Otan».
Le sénateur Konstantin Kossatchev, président de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, a déclaré à Sputnik qu’une enquête approfondie concernant les informations publiées devait être menée. Selon lui, les données relayées par les pirates seront examinées par la commission de Défense et de Sécurité du Sénat.