Dénonçant une tentative de provoquer une nouvelle escalade, Moscou a catégoriquement rejeté les allégations de Piotr Porochenko qui l’avait soupçonné de vouloir conquérir deux villes ukrainiennes sur les rives de la mer d’Azov.
Le Kremlin a qualifié d’«absurde» la déclaration du Président ukrainien, Piotr Porochenko, selon laquelle la Russie aurait cherché à mettre en place «un couloir» pour relier le Donbass à la Crimée.
«Cette déclaration est totalement absurde, une nouvelle tentative de faire monter les tensions. C’est clair qu’à notre grand regret, ce type de tentatives va probablement se poursuivre au fur et à mesure qu’approchent les élections en Ukraine», a indiqué la présidence russe par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov.
Le responsable a souligné que «la Russie n’avait jamais rien conquis ni établi quelque couloir que ce soit».Dans une interview accordée au journal allemand Funke Media Group, Piotr Porochenko a plus tôt affirmé que Moscou aurait pour projet de conquérir les villes de Marioupol et de Berdiansk qui se trouvent sur le pourtour de la mer d’Azov. Dans le même temps, il n’a pu appuyer ses dires par aucun fait concret, évoquant comme seul argument l’incident naval dans le détroit de Kertch.
Trois navires de la Marine ukrainienne ont violé dans la matinée du 25 novembre la frontière russe de la côte de la mer Noire, près du détroit de Kertch. Selon le département du FSB pour la Crimée, ils effectuaient des manœuvres dangereuses et refusaient d’obtempérer aux ordres des garde-côtes. Vers 19h00 heure de Moscou (17h00 heure de Paris), les vaisseaux ont entrepris une nouvelle tentative pour effectuer des actions illégales dans les eaux territoriales russes. Les garde-côtes russes ont alors eu recours aux armes pour les arrêter. Trois militaires ukrainiens ont été blessés, puis ont reçu des soins médicaux, leurs jours ne sont pas en danger.La Russie a qualifié l’incident de «provocation» et a ouvert une enquête pour violation de sa frontière. Moscou a demandé aux pays occidentaux soutenant Kiev d’influer sur les autorités ukrainiennes. Celles-ci ont décidé lundi d’instaurer la loi martiale dans certaines régions de l’Ukraine, le long de la frontière avec la Russie ainsi que le long des côtes des mers Noire et d’Azov pour une durée de 30 jours.