Le Président vénézuélien, estimant que les sanctions américaines à l’encontre de son pays sont illégales, déclare que sa patrie a bien le droit de disposer de son or.
Nicolas Maduro a déclaré lundi que son pays avait le droit de vendre son propre or dans un contexte de sanctions américaines et du flou de la situation autour de l’or vénézuélien qu’il voulait récupérer en Angleterre.
«Le Venezuela a le droit de vendre ce qu’il produit, nous allons de l’avant avec le plan de production de l’or, source de nouvelle richesse», a déclaré le Président, lors d’une rencontre avec son homologue turc. En effet, selon Maduro, les sanctions concernant l’or vénézuélien sont illégales.
Auparavant, il avait été annoncé que le Venezuela voulait récupérer ses 550 millions de dollars en lingots d’or gardés à la Banque d’Angleterre, son dirigeant craignant leur blocage en mesure de rétorsion à l’encontre du pays. Selon l’agence Reuters, il s’agit de 14 tonnes d’or. La réalisation de ce projet a été retardée de deux mois en raison de problèmes d’assurance.
Le 1er novembre, le Président Donald Trump a appelé à imposer des sanctions afin de bloquer les opérations du Venezuela concernant sa réserve d’or. Dans le communiqué les justifiant, l’administration américaine déclare vouloir empêcher les autorités de ce pays d’Amérique latine de «dilapider la richesse du Venezuela pour ses objectifs corrompus» et de «porter atteinte à l’infrastructure et à l’écologie du Venezuela par une mauvaise gestion».
Initialement, le Venezuela expédiait son or en Suisse pour un recyclage et le rapatriait ensuite. Toutefois, après les sanctions que l’UE a imposées en 2018, le gouvernement vénézuélien a commencé à recourir aux services de la Turquie. Maduro a invité la Turquie à participer à l’extraction et à la vente d’or, de diamants, d’aluminium et de fer.
À la mi-novembre, le vice-Président vénézuélien, Tareck El-Aissami, a invité la Russie à prendre part à l’extraction d’or. Selon l’ambassadeur russe à Caracas, Vladimir Zaemski, la Russie pourrait y participer si des projets concrets étaient élaborés par la partie vénézuélienne avant le 13 décembre.