En raison du drainage massif des eaux souterraines et de l’accroissement de la population, certains quartiers de Téhéran s’enfoncent dans le sol d’environ 25 centimètres par an, selon une nouvelle étude.
Depuis une quinzaine d’années déjà, la capitale de la république islamique connaît un affaissement non négligeable qui semble s’accentuer progressivement, indique une étude publiée récemment sur le site de la revue scientifique Nature.
D’après une équipe de chercheurs du Centre de recherche allemand en géosciences GFZ de Potsdam, des images satellitaires de Téhéran prises entre 2003 et 2017 ont permis d’établir qu’environ 10% du centre-ville, aussi bien que de nombreux villages situés au nord-ouest de Téhéran, étaient touchés par ce phénomène de subsidence.Dans plusieurs zones, le niveau du sol aurait baissé de près de 25 centimètres par an, tandis que l’aéroport international de Téhéran s’enfoncerait de cinq centimètres chaque année, soulignent les chercheurs.
Selon eux, ce phénomène s’explique notamment par l’utilisation massive des réserves souterraines d’eau, qui assèche le sol et le rend plus fragile. Or, plusieurs autres facteurs tels que l’accroissement de la population, les sécheresses et la construction de barrages semblent avoir accentué le problème.Bien que des observations similaires aient été réalisées à Venise en Italie, ainsi que dans certaines parties du Texas et de la Louisiane ou encore à Jakarta, le rythme actuel de subsidence observé à Téhéran figurerait parmi les plus élevés au monde, indique l’étude.