L’Opep et ses alliés menés par la Russie vont abaisser leur production d’1,2 million de barils par jour pour les six prochains mois, selon les termes d’un accord scellé vendredi qui a redonné des couleurs au cours du pétrole, au risque d’irriter le président américain Donald Trump.
Cet objectif, attendu fébrilement par les marchés, sera réparti à hauteur de 800.000 barils quotidiens pour les quatorze pays de l’Opep et de 400.000 pour ses dix partenaires dont la Russie, a précisé l’organisation lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à son siège de Vienne.
La réduction, correspondant à un peu plus de 1 % de la production mondiale, est destinée à rééquilibrer le marché et à enrayer la chute des cours, qui ont dévissé de 30 % en deux mois dans un contexte de surproduction chronique.
Après une semaine difficile, au rythme des négociations délicates entre les producteurs, le prix du baril de Brent se redressait nettement, prenant 2,64 dollars à 62,70 dollars à 17H15 GMT (+4,43 %).
La récente chute des prix était favorable aux consommateurs et bien perçue du président Donald Trump qui veut ménager les automobilistes américains. Mais les grands exportateurs mondiaux dépendants des revenus pétroliers, au premier rang desquels Arabie saoudite et Russie, espèrent renverser la tendance.