Les pourparlers de Genève entre le Maroc et le Front Polisario ont rendu possible une solution «pacifique» au conflit du Sahara occidental. C’est ce qu’a affirmé le 6 décembre devant la presse Horst Köhler, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara occidental.
Dans sa déclaration à la presse à l’issue des pourparlers pour la résolution du conflit du Sahara occidental ayant réuni le 5 et 6 décembre à Genève le Maroc et le Front Polisario sous l’égide de l’Onu, Horst Köhler, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu, a fait savoir qu’une solution est tout à fait possible entre les deux parties par la voie diplomatique. C’est ce qu’a rapporté l’AFP dans son édition du 6 décembre.
«Une solution pacifique à ce conflit est possible», a déclaré le diplomate onusien. «D’après nos discussions, il est clair pour moi que personne ne gagne à maintenir le statu quo», a-t-il encore soutenu.
Pour ce responsable, les pourparlers qui se sont tenus à Genève entre le Maroc et le Front Polisario, avec la participation de l’Algérie et de la Mauritanie en tant qu’observateurs et pays voisins, sont un «premier pas vers un processus renouvelé de négociations en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».À l’issue de ces pourparlers consacrés à la résolution du conflit au Sahara occidental, Nasser Bourita, le chef de la diplomatie marocaine, a annoncé devant la presse que son pays approuve l’invitation de Horst Köhler, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara occidental, à une seconde table ronde prévue pour le premier trimestre 2019, sous réserve qu’elle soit «bien préparée».
Tout en notant qu’aucun engagement n’a été pris lors de ce premier round de pourparlers, le diplomate a souligné que «le Maroc espère que la deuxième table ronde connaitra l’engagement de toutes les parties pour une discussion profonde sur la situation politique», en mettant l’accent sur le fait que ces rencontres ont pour objectif de parvenir à une solution politique «pragmatique, réaliste, durable et consensuelle».Pour sa part, Khatri Eddouh, le chef de la délégation du Front Polisario, a appelé le Maroc à faire en sorte de dépasser la situation de blocage dans le cadre déterminé par l’Onu et les résolutions de son Conseil de sécurité, «dans l’attente de la création d’un climat favorable pour instaurer un climat de confiance entre les deux parties», a-t-il ajouté.