Dans le cadre des négociations de l’OPEP en vue d’un accord sur la baisse de la production de brut, le ministre iranien du Pétrole a déclaré, selon Reuters, que Téhéran serait exempté des réductions jusqu’à la levée des sanctions américaines.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a affirmé, selon Reuters, que Téhéran était exempté des réductions sur la production de brut.
«L’Iran a été exempté de cette résolution», a indiqué M.Zanganeh cité par Reuters.
Par ailleurs, l’Iran aurait donné vendredi son feu vert à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour une réduction de la production du cartel de quelque 800.000 barils par jour à partir de l’an prochain.
Les négociations de l’OPEP en vue d’un accord sur la baisse de la production de brut se sont retrouvées dans l’impasse vendredi, Riyad refusant d’accéder à la demande de Téhéran d’en être exempté en raison des sanctions américaines, ont indiqué des sources de l’Organisation citées par l’agence. Toutefois, l’OPEP a réussi à conclure jeudi un accord provisoire de baisse de la production.Toujours d’après Reuters qui se réfère à un responsable de l’OPEP, «l’Iran va insister pour être exempté jusqu’à ce que les sanctions [américaines, ndlr] soient levées».
La Russie a quant à elle refusé de réduire ses volumes de production de pétrole de 300.000 barils par jour, n’acceptant que la moitié de cette réduction voulue par l’OPEP.
Le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak, a déjà exprimé la position de Moscou à la direction de l’OPEP et au comité de suivi de l’OPEP+ responsable du respect de conditions de l’accord. Le principal argument de la partie russe est le fait qu’en période hivernale, il est difficile de réduire davantage la production de pétrole. Dans le même temps, la Russie s’est dite prête à discuter d’autres conditions à l’avenir.
Les signataires de l’accord OPEP+ (les membres de L’OPEP et 11 autres pays) avaient insisté pour que Moscou réduise sa production de 300.000 barils par jour, pour aboutir en somme à une réduction d’un million de barils par jour. Et ce, malgré la pression de Donald Trump qui souhaite que l’OPEP maintienne les flux de pétrole en l’état.Les ministres de L’OPEP avaient repris vendredi leurs discussions à Vienne, espérant s’entendre sur une baisse de production de pétrole avant de rencontrer leurs alliés, dont la Russie, en vue d’enrayer la chute des cours constatée depuis deux mois.