Le 1er décembre, le Mexique a accueilli un nouveau Président,Andrés Manuel Lopez Obrador, ayant juré pendant sa cérémonie d’investiture de ne pas mentir, ne pas voler ni trahir le peuple mexicain et ayant commencé son mandat en réduisant de moitié ses revenus et en quittant la résidence présidentielle.
Le nouveau Président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador, surnommé Amlo, qui a prêté serment samedi dernier a entamé son mandat d’une manière bien différente de celle de ses prédécesseurs.
En tout premier lieu, Amlo qui dit vouloir en finir avec les privilèges a décidé de commencer par lui-même et de réduire de 50% sa rémunération.
Les deux autres mesures allant dans le même sens concernent la vente de l’avion présidentielle et l’abandon de la somptueuse résidence d’État.
L’avion qui avait coûté 218 millions de dollars au pays devait quitter Mexico lundi pour un aéroport de fret à San Bernardino, en Californie, où il sera préparé pour un acheteur potentiel. En outre, 60 avions et 70 hélicoptères qui appartiennent au gouvernement seront également mis en vente prochainement.Quant à la résidence, Los Pinos, habitée encore par son prédécesseur Enrique Pena Nieto, Amlo se propose de la transformer en centre culturel à destination du public.
Toutes ces mesures s’inscrivent dans le projet d’Amlo d’inaugurer une «présidence d’austérité».
Andrés Manuel Lopez Obrador, le premier président de gauche de l’histoire récente du Mexique, dont la première tentative pour obtenir la présidence remonte à 2000, a remporté en 2018 une victoire triomphante. Lui-même a recueilli 53,2% des voix et son parti Morena ainsi que ses alliés ont remporté 303 sièges de députés sur 500 et 70 sénateur sur 120.
Cependant le succès électoral ne diminue pas les défis que le nouveau Président doit relever et auxquels se sont heurtés ses prédécesseurs, à savoir la violence, les mafias, le trafic de drogue et la corruption. Plus de 29.000 Mexicains ont été tués en 2017 dans le pays.Mais le premier défi qu’il devra affronter sera celui de trouver une réponse au problème des migrants venus dans son pays depuis le sud:plusieurs milliers de Honduriens étant bloqués à la frontière des États-Unis où Donald Trump a déployé l’armée.