La révolte des « gilets jaunes » va peut-être refluer mais ne va pas s’arrêter après le discours d’Emmanuel Macron qui a annoncé une série de mesures sociales saluées par une partie des protestataires mais dénoncées par d’autres, estimait mardi la presse.
Pour Libération, « le Président parie sur un reflux du soutien de l’opinion aux gilets jaunes ». Le reflux est « possible », estime Laurent Joffrin. « Mais le mouvement, selon toutes probabilités, ne s’arrêtera pas du jour au lendemain », parie le journal qui fait dire en « une » à M. Macron : « je vous ai un peu compris ».
« Les annonces exprimées hier soir, avec en bonus ce nouveau mea culpa pour des propos qui +ont pu blesser+, ne vont pas ramener le calme du jour au lendemain, ni faire disparaître aussi vite qu’il est apparu le jaune fluo au bord des routes », ose de son côté Hervé Favre dans La Voix du Nord.
Dans L’Alsace, Laurent Bodin note que « les mesures annoncées par le président vont au-delà de ce que pouvaient espérer les gilets jaunes au début du mouvement ». Mais « cela leur suffira-t-il ? ? ». « Rien n’est moins sûr tant leurs revendications sont diverses et évolutives ».
Pour calmer la colère, « Macron desserre les cordons de la bourse », titre Le Figaro en « une ». C’est même « joyeux Noël avant l’heure », ironise l’éditorialiste Alexis Brezet. Cela « convaincra-t-il les révoltés de ranger leur gilet jaune dans la boîte à gants ? » Alexis Brezet refuse d’esquisser un « pronostic » même s’il « souhaite » que cela s’arrête.