Le Président ukrainien a annoncé lundi avoir signé la loi qui enterre le Traité d’amitié, de coopération et de partenariat entre l’Ukraine et la Russie qui était entré en vigueur il y a plus de 20 ans.
Comme il avait promis de le faire, Piotr Porochenko a signé lundi la loi de non-prorogation du Traité d’amitié, de coopération et de partenariat entre l’Ukraine et la Russie. Cette mesure a été annoncée par le Président ukrainien lui-même sur son compte Twitter.
https://twitter.com/poroshenko/status/1072113811891605506
Sur sa page Facebook, M.Porochenko a expliqué quel serait l’impact de cette loi pour l’avenir de son pays.
«La non-prorogation du Traité d’amitié et de coopération entre l’Ukraine et la Russie ne doit pas être considérée comme un épisode mais comme une partie de notre stratégie visant à rompre définitivement avec le passé colonial et à nous réorienter vers l’Europe. Les autres composants de cette stratégie sont le régime sans visa, l’accord sur l’association avec l’Union européenne et le tomos d’autocéphalie pour l’Église indépendante ukrainienne, la sortie de la CEI [Communauté des États indépendants, ndlr], l’inscription dans la Constitution d’articles sur l’adhésion à l’UE et à l’OTAN, la création d’une puissante armée ukrainienne de métier et la promotion de la langue ukrainienne», a-t-il écrit.
Commentant cette décision du Président ukrainien, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov l’a qualifiée de «manifestation d’irrespect envers son propre peuple et les intérêts de ce dernier».
Au milieu du mois de septembre, la Diplomatie russe avait regretté la décision de Piotr Porochenko de rompre le Traité en question et avait qualifié ces mesures de «destructrices». Elle avait également exprimé son espoir que «les relations seront évidemment restaurées avec d’autres d’hommes politiques ukrainiens plus responsables».
Le Traité d’amitié, de coopération et de partenariat entre l’Ukraine et la Russie avait été conclu en 1997 pour une durée de 10 ans avec une clause de prolongation automatique à condition que ses signataires ne s’y opposent pas.