L’ancien maire de Sao Paulo, qui a remplacé à la présidentielle brésilienne Luiz Inacio Lula da Silva – incarcéré et dont la candidature avait été invalidée par la justice – a été battu au second tour par Jair Bolsonaro.
En tant qu’opposition au nouveau gouvernement de Jair Bolsonaro, le Parti des travailleurs (PT) doit s’inspirer de nouvelles sources pour être constructif et pouvoir offrir une alternative viable pour la population du Brésil, a déclaré Fernando Haddad, ex-candidat de ce parti de la gauche à la présidentielle brésilienne 2018.
«Nous devons nous inspirer de beaux exemples à travers le monde. Je suis allé à New York et je me suis entretenu avec [Bernie, ndlr] Sanders, le Grec [Yanis, ndlr] Varoufakis, Pepe Mujica et Monedero du parti Podemos. […] Face au gouvernement de Bolsonaro, nous sommes en position de résistance, car il représente une menace pour tous les droits: civiles, politiques, sociaux et même écologiques», a déclaré l’interlocuteur.
Et d’ajouter que les déclarations du ministre brésilien des Affaires étrangères à l’égard du Mercosur, du Venezuela, de Cuba, de la Chine et du monde arabe étaient radicales. Le nouveau gouvernement brésilien a notamment déclaré son intention de transférer l’ambassade du pays en Israël de Tel Aviv à Jérusalem.
«Le Brésil est proche d’actes inédits, et notamment d’une imitation aveugle de la politique de Trump. Cela est très dangereux, la position du Brésil dans le monde impliquant une grande responsabilité. Nous possédons un poids particulier dans les rapports internationaux. […] Et nous devons également nous entendre avec la société brésilienne quant aux risques que représentent les vues de Bolsonaro», a prévenu M.Haddad.
L’homme politique a constaté que cette fois la droite avait gagné le combat dans les médias et pas seulement au Brésil. Il a rappelé que Luiz Inacio Lula da Silva ne se portait pas bien après l’élection présidentielle, mais qu’il allait beaucoup mieux à présent.
«Le verdict contre Lula est très fragile. Et nous espérons que des instances judiciaires supérieures vont le revoir, car il n’y a ni crime ni preuves à charge. La population veut que Lula revienne au pouvoir et il aurait évidemment remporté la présidentielle. J’ai eu 45% des voix à l’élection en 40 jours, et Lula a 40 années de travail», a résumé le candidat de la gauche à la présidentielle brésilienne, désigné par Lula.
Les observateurs constatent que le nouveau Président élu du Brésil calque ses positions sur celles de Donald Trump au risque d’un isolement diplomatique de son pays. Ayant remporté l’élection présidentielle au Brésil avec 55,13% des suffrages exprimés, Jair Bolsonaro succède au Président Michel Temer pour un mandat de quatre ans et il sera investi le 1er janvier 2019.